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| | [Essai] La fumisterie dans l'écriture | |
| | Auteur | Message |
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Leza el
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/11/2007
| Sujet: [Essai] La fumisterie dans l'écriture Ven 14 Déc - 0:46 | |
| Quelqu'un m'a récemment fait le reproche d'avoir indiqué à un écrivain de ne surtout rien modifier à son texte. Je me dois, il me semble de m'expliquer sur ma position qui est certes discutable, mais tout à fait justifiable. Elle est discutable dans le sens où tout un chacun, a depuis toujours entendu dire qu'un texte devait se travailler, se retravailler pour atteindre la perfection dans la verbe. Mais c'est pour moi une erreur conceptuelle grave, qui remet en question une partie de la qualité littéraire.
Nous pouvons tout d'abord penser à des auteurs tel que Balzac, capable de passer des heures, voir des semaines entières sur un seul mot d'un livre. Pour parvenir à trouver l'ultime mot, celui qui coïncidera avec l'ensemble du texte, LE MOT qui manquait. Cela relève à mon sens plus de l'acharnement que d'une qualité de plume, même si je n'oserais remettre celle d'un auteur comme celui-ci en doute. Il me semble même qu'il pourrait s'agir d'un cas pathologique, une obsession de la perfection. Cette même obsession que l'on peut retrouver chez un grand nombre d'auteurs comme Romain Gary, qui explicite dans son ouvrage La promesse de l'aube, ces longues semaines qu'il a passé rien que pour se trouver un pseudonyme. Maudissant tous ces auteurs, tel que Zola, qui lui aurait usurpé le pseudo qui aurait fait toute sa renommé. N'est ce pas là, un certain acharnement? Alors, qu'il aurait pu dès son plus jeune âge se consacrer au prix Goncourt qu'il reçut plus tard à deux reprises. Ces auteurs, certes classique, semblent s'opposer radicalement à un certain Rimbaud, qui dans son écriture pourrait bien plus se rapprocher de ma façon de penser. Célèbre auteur du poème Voyelle, qui reste à ce jour une des plus grande énigme de la littérature. On y cherche bien des significations érotiques, des systèmes de correspondances. Et pourtant, Verlaine, qui était le plus à même de connaître cet auteur, affirme quant à lui qu'il "Moi qui ai connu Rimbaud, je sais qu'il se foutait pas mal si A était rouge ou vert. Il le voyait comme ça, mais c'est tout. C'est toujours l'histoire de Villon disant : Mais où est ce bon roy d'Espagne Duquel je ne sais pas le nom ?" Et c'est peut-être dans ce débat que toute l'importance de ce poème est soulevé. Rimbaud... qui n'a retravaillé que très peu de ses textes, subissant les injonctions d'Izambar son ancien professeur, estimant dans certain poème que des thermes était trop forts. Mais pourtant, je pense qu'il n'est pas faux d'affirmer que Rimbaud était un auteur de la révolte, révolté contre son temps, la religion, sa famille, la guerre. Un artiste connu et reconnu, qui avait la fascination de voir le monde différemment et de le retranscrire tel quel, de lui donner une autre essence... un artiste qui ne retravaillait pas ses textes! Et c'est là, que réside à mon avis tout son talent. Car, dès lors où il se sent obligé de retravailler un texte c'est évidemment qu'il n'est pas satisfait. Sinon pourquoi retravailler le texte? Il n'est pas satisfait d'un mot, d'une phrase... et pourquoi ne pas pousser le vice jusqu'à affirmer qu'il n'est pas satisfait de son texte dans son ensemble? il retravaille donc. Et toute la spontanéité du texte disparaît. Tout ce qu'il avait pu tenter sans en prendre conscience, toutes les extravagances, toute la beauté s'évapore avec le retravaille, qui chasse le travail initial. Lorsqu'on écrit un texte, on peut tout d'abord se demander comment on va le construire, sur quelle base on part... Ainsi bien des questions peuvent être posés avant, mais une fois que l'artiste commence à écrire, peindre, chanter, plus rien n'a d'importance. L'artiste s'évade, il laisse libre court à son imagination. Butant peut-être sur un mot... il en mettra un autre en attendant de revenir dessus à la fin. Ce qui importe au fond lorsque l'artiste s'exprime, c'est le message. Les mots ne perdent pas forcément leur sens, bien au contraire, mais prit sur le vif, c'est toute leur force qui ressort, leur force évocatrice. Et lorsque le retravaille apparaît. L'artiste aurait tendance à enlever, éluder, toutes ses petites fautes, qui pourtant sont significatives, évocatrice. Il aura tendance à compliqué le texte, oubliant le pouvoir évocateur de ces mots simples. Et il reviendra sûrement sur ce mot qui lui aura posé problème. Nul doute qu'il reviendra dessus. Il mettra un synonyme, il le modifiera, et avec un peu de talent, le texte n'en sera pas affecté. Mais par exemple personnel. Lorsqu'il m'arrive de butter sur un mot, j'ai tendance à mettre un terme des plus simpliste. Et lorsque je le modifie par la suite, lors d'une première relecture, c'est souvent celui qui choquera le plus le lecteur par la suite. Alors même, que ce premier terme simpliste, peut ne choquer que l'auteur lui même. Cette modification d'un mot, peut tout détruire, peut détruire la qualité même d'un texte unique, d'un tracé unique. Qui par la modification pourrait paraître surfait. Mais là n'est pas le véritable problème, car je ne m'oppose pas à la relecture bien au contraire, personne n'est à l'abri d'une faute de frappe, d'un coup de pinceau involontaire (si on en a un dans chaque main)... ou bien d'autre problème dû à un premier jet. Mais je m'oppose catégoriquement à la modification du texte, après un certain temps. Tout dépendra de l'artiste bien évidemment, mais moi en une journée ma pensée peut changer sur un même sujet. Et donc forcément en tentant de retravailler un texte plus ou moins ancien, je lui ferais perdre toute sa spontanéité, et si je ne fais pas attention je pourrais même lui faire perdre tout son discours évocateurs, toute sa force. Et je me retrouverais finalement avec un texte si plat, que ce travail que j'aurais apporté ne servira à rien, voir même aura détruit tout le sens du texte. Il me semble donc évidemment, que retravailler systématiquement un texte, est une erreur. Et non des moindres. Et donc pour revenir à ce texte, fantastiquement féerique et enfantin, puissamment évocateur. D'autre que moi ont conseillé à l'écrivain de l'allonger, de le rendre moins enfantin, de le retravailler.... CRIME! Oui pour moi c'est un véritable crime du mot. Le texte sera peut-être plus classique après un certain travail. Plus acceptable. Plus "beau" au sens littéraire, avec de magnifiques figures de styles, litotes, métaphores et j'en passe et des meilleurs... mais où partira cette spontanéité de départ, qui a voulu que l'auteur préfère ce texte court, et si magnifique, je vous pose la question!
Et si, comme le propose certain, nous devrions toujours revoir nos textes. Ne devrions nous pas directement faire comme l'a si justement proposé Rimbaud au sujet de ses multiples poèmes: Tout BRULER! Cela aurait au moins le mérite de faire gagner du temps à l'artiste. | |
| | | Petite Plume Conseil
Nombre de messages : 120 Age : 33 Date d'inscription : 17/11/2007
| Sujet: Re: [Essai] La fumisterie dans l'écriture Sam 15 Déc - 16:15 | |
| Hum....Intéressant. Tout du moins n'ais-je lu que le début du texte pour l'instant, et je parles donc ici du thème. Mais pourquoi ne pas appeler un chat un chat, et dire que cet écrivain qui t'a fait ce reproche n'est autre que moi-même....Plumo si tu préfères, l'ami. Je n'ai malheureusement pas le temps de lire le texte dans son intégralité pour l'instant, mais n'ai crainte tu auras ta réponse demain au plus tard. En attendant, je ne peux m'empêcher de te conseiller de.....retravailler ton texte Depuis quand Balzac passait des semaines sur un même mot, quand on sait qu'il a écrit des oeuvres majeures comme Le Père Goriot en moins de 3 mois... - Citation :
- des thermes était trop forts
Ah? Alors baisse la température de l'eau qui coule...... A moins que peut-être.... - Citation :
- des termes étaient trop forts
Et plus un terme est fort, mieux c'est Seulement, c'est le rapport poids du terme/ce que l'on veut dire qui importe. P.S: Sachant qu'un débat va sans doute s'ouvrir à la suite de ce texte, je te demande par avance la permission de te citer lorsque j'avancerai mes arguments dans la soirée ou demain. Ais-je ton accord Leza El? | |
| | | Leza el
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/11/2007
| Sujet: Re: [Essai] La fumisterie dans l'écriture Dim 16 Déc - 2:49 | |
| Balzac a peut-être passer 3 mois sur une oeuvre, je ne le conteste pas. Mais en attendant, et je suis sur de mes sources, je sais qu'il a passé de longues heures sur quelques mots d'Illusions perdues . Mais là n'est pas vraiment le sujet.
Appeler un chat un chat, cela ne me dérange pas, mais somme toute, je ne pense pas que cela ait apporté beaucoup à mon essai. Qui je le rappel n'a aucun but polémique, il s'agit d'un texte littéraire, ce pourquoi je l'ai posté dans la bibliothèque, qui n'attend donc de commentaire que sur sa qualité. Maintenant si tu veux ouvrir un débat libre à toi de le faire dans la section correspondante.
PS: A quoi bon poster pour dire que tu ne répondras finalement que demain? | |
| | | Sephiroth Admin
Nombre de messages : 145 Age : 33 Localisation : Sur le forum sinon nulle part. Loisirs : Lecture, écriture, ordinateur, aider les autres. Date d'inscription : 18/03/2007
| | | | Petite Plume Conseil
Nombre de messages : 120 Age : 33 Date d'inscription : 17/11/2007
| Sujet: Re: [Essai] La fumisterie dans l'écriture Dim 16 Déc - 14:56 | |
| J'attendrai donc l'ouverture d'une section débat avant de pouvoir te dire ce que je pense. Séphiroth, je resterai aussi neutre que possible, c'est dit. D'un point de vue purement littéraire, tu as cependant fait des progrès Leza El: tes textes ne sont bourrés de fautes d'ortographe. C'est indéniable, pour une fois je ne m'arrache pas les cheveux à la pensée que tu vas donner ça à un mécène. Malgré tout on en retrouve un certain nombre, cela reste toujours aussi gênant, d'autant plus qu'il ne s'agit pas là d'un débat mais d'un texte à proprement parler. Fautes de frappe aussi, et c'est à mon sens encore plus embêtant, car cela montre que tu ne t'es parfois même pas relu avec attention....Aïe. Le registre polémique est bien présent, et tu emploies tout ce dont on a besoin pour faire une argumentation digne de ce nom: même quelques concessions! Parcontre vérifies vraiment tes sources, je rappelle que Wikipedia n'est pas ton ami. Cet argument employé ici à propos de Balzac, je te cite - Leza El a écrit:
- Nous pouvons tout d'abord penser à des auteurs tel que Balzac, capable de passer des heures, voir des semaines entières sur un seul mot d'un livre.
Est formulé de telle manière que tu nous laisses penser que Balzac écrivait systématiquement de cette manière. Si tu veux un exemple concret, édifiant, je te conseille plutôt de prendre celui de Gustave Flaubert, dont un des manuscrits figure comme mon avatar......C'est ça, le travail, le vrai....Ca c'est l'art. Mais revenons à nos moutons et passons désormais à la syntaxe. Présence de connecteurs logiques? En flopée! 4 fois le terme "donc" en moins de 6 phrases....Un peu d'acharnement et de travail t'aurait permis de repérer cette répétition assez maladroite, d'autant plus que ce terme figure parmi ceux dont la répétition est particulièrement visible et lourde pour le lecteur. Pour revenir aux sources que tu utilises, certaines relèvent de la diffamation la plus absolue! - Citation :
- D'autre que moi ont conseillé à l'écrivain de l'allonger, de le rendre moins enfantin, de le retravailler
Premièrement tu ne cites pas quels écrivains ont dit telle ou telle phrase. Tu insinues donc par là, involontairement ou non, que nous avons tous incité Zaliara (que je salue par ailleurs) à rallonger son texte - et non pas allonger...-, à le rendre moins enfantin, et à le retravailler. Je commencerai donc par citer Zaliara elle-même - Citation :
- Sinon, tu as raison, il mérite amplement d'être travaillé et allongé :p
Qui es-tu pour dire à Zaliara qu'elle ne doit pas retravailler son texte? J'enchaîne avec ceci: Qui es-tu pour insinuer, ne serait-ce même que laisser penser, que Gustave Flaubert, Stendhal, Dostoïevski, Balzac, Voltaire, Rousseau, Beaumarchais, et tous ces auteurs sont de simples névrosés dont la principale occupation consistait à s'acharner sur quelques mots? Penses-tu franchement que ces hommes, ces grands hommes, ces pilliers de la littérature, n'aient pas étudié la question avant toi? Fin de l'aparthée et retour à la syntaxe pure et dure de ton texte, qui bien que généralement correcte voir élancée se perd parfois dans des méli-mélos monstrueux....Sans conter les jolis barbarismes que tu nous ponds ici - Citation :
- retravaille
retravailler? - Citation :
- Et si, comme le propose certain, nous devrions toujours revoir nos textes.
Une phrase a un début et une fin. Et le pluriel existe "proposent" "certains". Rimbaud ne jamais retravailler ses texte? Quel drôle d'idée.....Pourrais-tu écrire ceci sans plus qu'une simple relecture? - Citation :
- « Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses – L’orchestre militaire, au milieu du jardin, Balance ses schakos dans la Valse des fifres : – Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ; Le notaire pend à ses breloques à chiffres Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs : Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames Auprès desquelles vont, officieux cornacs, Celles dont les volants ont des airs de réclames ; Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme, Fort sérieusement discutent les traités, Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !… » Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins, Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande, Savoure son onnaing d’où le tabac par brins Déborde - vous savez c’est de la contrebande ;- Le long des gazons verts ricanent les voyous (…) » Je t'invites à visionner quelques manuscrits de Rimbaud, qui ressemblent fort à ceux de Flaubert (cf mon avatar).....Ta théorie tombe en miette avec un simple coup d'oeil. Ce texte, d'un point de vue littéraire, me laisse donc avec l'impression que tu t'es attaqué à un sujet plus gros que toi, avec deux ou trois arguments concrets. Pas de relecture rigoureuse, ce qui ôte tout aspect "littéraire" puisque tu voulais que ma critique se porte là-dessus. Maintenant à ceux qui pourraient émettre l'hypothèse que j'ai été en quoique ce soit impoli, ou trop franc avec Leza El, je les inviterais à bien relire le texte. "La fumisterie dans l'écriture" Ce qui laisse donc penser qu'il existe des fumistes. Etant cité comme un des auteurs de ce prestigieux mouvement littéraire, Leza El a donc la plus aimable délicatesse de m'insulter franchement de "fumiste". Je pense donc, ceux qui connaissent mon goût pour le débat en témoigneront, avoir été plus que courtois, voir même hypocrite, dans ma critique de ton texte. | |
| | | Leza el
Nombre de messages : 51 Date d'inscription : 15/11/2007
| Sujet: Re: [Essai] La fumisterie dans l'écriture Dim 16 Déc - 15:25 | |
| Tu me fais rire. Tu enchaînes fautes d'interprétation sur faute d'interprétation sur mon texte, et tu me fais tellement rire. Je crois qu'on peut locker le sujet sans quoi nous allons tomber dans la polémique. Je connais mes sources, et cela ne m'intéresse pas d'organiser une nouvelle guerre littéraire: Querelle des anciens et des modernes? Concernant les fautes d'orthographe je n'ai jamais dit que j'étais bon à ce niveau, et à vrai dire tu peux toujours essayer de casser sur ce sujet, je n'en vois même pas l'intérêt. Et pour finir, à aucun moment je n'ai remit en cause la façon d'écrire de grands auteurs, c'est simplement que je n'adhère pas. Ensuite je ne dit pas qu'il faut absolument écrire comme je le fais, je considère simplement que pour moi c'est la seule et unique façon pour qu'un texte garde toute sa spontanéité, mais si ce n'est pas le but de l'auteur nul raison de prendre ma méthode. Chacun a la sienne. Sans oublier bien entendu, que je n'avais pas envie de dire qui a affirmé quoi, car c'est vraiment loin d'être intéressant... M'enfin, tu dois pourtant faire de la philosophie Plumo? Je renouvelle ma demande lock du sujet, car visiblement tout ce que désire Plumo c'est entrer dans un débat polémique, plutôt que d'avancer de vrais arguments... bref pas intéressant. PS: au sujet de la fumisterie, cela n'était que pure ironie, me concernant. Si tu te sens viser concernant mon texte ou son titre c'est bien dommage. Car à vrai dire je ne vise personne, je ne fais qu'avancer ma vision d'une littérature différente de ce qu'on a pu voir jusque maintenant... visiblement le renouveau pique les yeux! | |
| | | Sephiroth Admin
Nombre de messages : 145 Age : 33 Localisation : Sur le forum sinon nulle part. Loisirs : Lecture, écriture, ordinateur, aider les autres. Date d'inscription : 18/03/2007
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| | | | [Essai] La fumisterie dans l'écriture | |
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